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jeudi 24 juillet 2014


L’Amour ne Vainc pas Tout dans Le Jeu de L’Amour et du Hasard
           
A l’époque où la culture française a dominé la vie sociale en Europe, Marivaux a écrit la pièce comique Le Jeu de L’Amour et du Hasard en 1730.  Il raconte l’histoire d’une femme, Silvia, qui refuse d’épouser un homme qu’elle n’a jamais rencontré. Alors, elle concocte une idée de prendre la place de sa servante, Lisette, afin d’observer son fiancé, Dorante, avant le mariage et de décider si elle l’épousera ou non. Néanmoins, Dorante décide de faire la même chose, il prend la place de son valet, Arlequin. Comme dans les comédies romantiques traditionnelles, Silvia tombe amoureuse de Dorante, et Lisette d’Arlequin. Cette comédie de mœurs, semble dans un premier temps dire que l’amour vainc tout ; cependant, en réalité, Marivaux critique la manière frivole de la noblesse et montre le fait que l’amour ne peut pas vaincre les barrières des classes sociales. Cette critique est démontrée pendant la scène où les serviteurs se rencontrent, l’un et l’autre habillés comme les aristocrates.  Cette analyse montrera comment Marivaux utilise le comique de situation, le comique de mots, et le comique de geste pour qu’il puisse exposer la vie superficielle d’aristocratie.
Le Jeu de l’Amour et du Hasard présente un grand quiproquo où tous les personnages jouent les rôles des autres.  Le comique de situation permet au lecteur de comprendre comment les différents niveaux de la société imaginent comment les autres agissent. Avec Lisette et Arlequin, ils ont des serviteurs d’aristocrates. Donc, quand ils essaient d’agir comme leurs maîtres, ils utilisent des grands mots et des expressions éloquentes afin de paraître intellectuels et éduqués :
ARLEQUIN -Vous vous trompez, prodige de nos jours, un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau ; votre premier coup d’œil a fait naitre le mien, le second lui a donné des forces, et le troisième l’a rendu grand garçon ; tachons de l’établir au plus vite, ayez soin de lui puisque vous êtes sa mère (40).
Les paroles d’Arlequin paraissent superflues et créent une image aristocratique  ridicule. Néanmoins, l’objectif de cette scène est de montrer l’opinion d’un serviteur et comment il voit son maître. Le résultat de l’imitation de Arlequin représente la noblesse d’une manière comique.  Le fait que ces impressions soient les impressions des serviteurs, l’image représente comment le public imagine la vie des gens riches d’être oisif.
            Pendant que les personnages serviteurs représentent l’opinion du public, la manière dont ils parlent et les mots qu’ils utilisent évoquent la même idée de la vie inutile et superflue. En choisissant des phrases comme « un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau » (40) et « puisqu’on ne saurait avoir la paix qu’en vous amusant » (40), la parade nuptiale entre les deux semble très exagérée et loquace. Par ailleurs, l’usage du subjonctif créé un sens absurde et formel. L’extravagance des phrases rend l’amour bizarre et impersonnel.  Le comique de mots souligne la critique de la noblesse car les actions des serviteurs représentent comment ils voient leur maître, et ils voient la formalité et l’illogisme de la vie avec la richesse.
            Finalement l’élément final qui renforce l’image absurde de la noblesse est le comiques de gestes choisi par Marivaux :
LISETTE – Tenez donc petit importun, puisqu’on ne saurait avoir la paix qu’en vous amusant.
ARLEQUIN, lui baisant la main. Cher joujou de mon âme ! Cela me réjouit comme du vin délicieux, quel dommage, de n’en avoir que roquille !
En baisant la main, la coutume traditionnelle semble sexuelle et ridicule. Ce geste soutient comment les serviteurs voient les actions des nobles. Aussi, au 18ième siècle, la vie de la noblesse était entourée par l’intrigue et la sexualité. Le fait que une action simple des serviteurs devienne sexuelle démontre la vie inutile de noblesse et soutient la critique de Marivaux.  

            En créant une scène avec deux personnages serviteurs, Marivaux utilise les rôles, les mots, et les gestes afin de présenter une critique de la vie de l’aristocratie. Pendant que la pièce reste très drôle et elle me plait beaucoup, il y a des messages qui montrent les critiques de la noblesse et la rigidité de la société. On peut arguer que l’amour des deux couples soutient le proverbe « l’amour vainc tout », néanmoins, l’amour reste dans les mêmes classes sociales. En fait, l’amour soutient que les barrières de la société sont très fortes de l’amour et donc la vie frivole de la noblesse ne peut jamais faire entrer les serviteurs.

1 commentaire:

  1. Voici une adaptation intéressante de cette pièce : https://www.youtube.com/watch?v=928rbjAe5qY

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